La campagne pour déclarer vos impôts a débuté depuis le 7 avril 2022. A ce sujet, pour consulter les différentes échéances clés pour faire parvenir votre déclaration aux Service des Impôts Particuliers, c’est par ici. Je débute aussi en faisant un rappel : en dépit du prélèvement à la source, cette déclaration est une obligation fiscale.
Pour autant, chaque déclaration d’impôts suppose certaines changements, que vous devez connaître pour éviter les mauvaises surprises. Dans le cadre de la déclaration 2022 (sur les revenus 2021), je vous ai préparé un guide concernant les spécificités de ce cycle fiscal. Certains aspects ne vous concernent peut-être pas (cela dépend de votre situation personnelle et professionnelle), mais d’autres sont susceptibles de faire la différence. Nouveaux crédits d’impôt, nouveautés dans le calcul de l’impôt, mesures fiscales nouvelles, évolution de dispositifs fiscaux… Voici tout ce que vous devez savoir concernant les particularités qui peuvent impacter le total de vos créances envers le fisc cette année.
1. 10% de revalorisation en 2022 pour le barème kilométrique
Pour rappel, le nombre de kilomètres parcourus dans le cadre (et uniquement dans le cadre) de votre activité professionnelle, pour autant que le parcours soit à vos frais, peut faire l’objet d’une exonération d’impôts partielle. Il faut se baser sur ce qu’on appelle justement le barème kilométrique.
En l’occurrence, pour l’année 2022, autrement dit au moment de déclarer les revenus réalisés en 2021, les instances décisionnaires ont pris en compte la hausse récente et (très) significative des prix des carburants (source). Dès lors, une revalorisation du barème kilométrique de 10% a été décidée. C’est une mesure temporaire, certes, mais il est important d’en tenir compte dans vos démarches administratives. Grâce à cette mesure, notez que près de 2,5 millions de personnes environ pourront espérer réduire leurs impôts de 150€ en moyenne.
2. 580€ : le montant maximal des frais d’exonération liés au télétravail
Depuis la crise du covid, le télétravail occupe une place de plus en plus importante dans nos vies. En ce sens, le gouvernement a réagi dès 2020 pour limiter les frais personnels liés au télétravail. Ainsi, une mesure a été mise en place pour exonérer d’impôts les allocations versées par les employeurs. Cette mesure est toujours d’actualité pour le cycle fiscal de 2021, et donc la déclaration faite en 2022 (source). Autrement dit, l’argent perçu dans le cadre d’une mécanique de compensation ou de remboursement concernant le travail à distance est pris en compte pour la déclaration fiscale, à hauteur de 580€. Cela représente un progrès de 30€ par rapport à 2020.
3. Dons aux associations culturelles : quel pourcentage de réduction d’impôts ?
On ne sait pas toujours dans quelle mesure il est possible de prendre les dons aux associations culturelles en compte lors de sa déclaration d’impôts. En l’occurrence, et selon les informations officiellement publiées, la déduction applicable aux impôts sur le revenu, et toujours en fonction du montant versé évidemment, s’élève à 66% – 75%. La fourchette est en lien avec le type d’organisme concerné.
Afin de savoir si votre participation pécuniaire est éligible à cet allègement, je vous conseille de consulter la page officielle du gouvernement à ce sujet. Dans tous les cas, la limite globale est fixée à 20% du revenu imposable.
4. Le forfait mobilité durable : un nouveau plafond d’exonération
Comme vous le savez sans doute, la transition énergétique est l’un des plus grands enjeux en ce début des années 2020. C’est pourquoi le gouvernement met en place toute une série de mesures visant à valoriser une consommation d’énergie en adéquation avec les objectifs verts.
Le forfait mobilité durable porte bien son nom. À ce jour, il n’est pas obligatoire, mais permet aux employeurs français de « dédommager » les frais liés à l’utilisation des véhicules n’impactant pas négativement l’environnement. Seule la mobilité douce entre donc dans l’équation.
Il s’agit dans tous les cas d’un forfait, dans une logique similaire à celle des allocations pour le télétravail. Ce forfait peut donc aussi faire l’objet d’une exonération fiscale, à hauteur générique de 500€/600 par personne. Les variations sont liées à des questions calendaires et changent en fonction de la situation. C’est pourquoi je vous invite à consulter ce lien officiel pour savoir ce qui s’applique à votre configuration.
5. Un abattement de 500 000€ pour les chefs d’entreprise ou dirigeants retraités qui cèdent leurs parts
Pour la déclaration 2022, et donc pour tout ce qui concerne l’année fiscale 2021, la déduction de 500 000€ sur les plus-values prévue pour les chefs de PME qui partent à la retraite en cédant leur activité reste d’actualité (source). Cela s’applique aussi bien aux prélèvements de nature unique qu’à l’application de forfaits particuliers. Mais attention : les titres cédés doivent avoir une certaine ancienneté. C’est en effet un avantage conditionné à la vente « rapide » des titres (pour les départs à la retraite en 2019, 2020, 2021, le temps imparti est de 3 ans contre 2 ans en temps normal). N’hésitez pas à vous renseigner pour savoir si vos titres sont éligibles à cette réduction partielle.
6. Crédit d’impôts pour l’installation de systèmes de charge pour les véhicules électriques
Toujours dans le cadre de la transition énergétique, le gouvernement français veut encourager l’utilisation de véhicules électriques. Puisque les systèmes de charge représentent un certain coût, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôts proportionnellement à l’investissement requis.
En suivant ce lien, vous pourrez constater que le crédit d’impôt couvre 75% des frais engendrés, et que dans tous les cas, le seuil maximal est fixé à 300€. Cela constitue toutefois une aide non-négligeable pour ceux qui sont fiscalement domiciliés en France. Mais n’oubliez pas de réunir tous les documents nécessaires pour prouver votre acquisition, sans quoi cette mesure spéciale ne pourra pas vous être accordée.
7. Crédit d’impôt pour un premier abonnement à un titre de presse
Le crédit d’impôt lié au premier abonnement à un titre de presse reste en vigueur pour la déclaration 2022. Cette mesure tend à favoriser l’accès aux médias, qui doivent affronter parfois douloureusement la concurrence du tout-gratuit sur Internet.
En prenant connaissance des conditions exposées sur cette page, vous saurez quels journaux sont concernés. Concernant les chiffres, le retour correspond à 30% de la somme engagée pour l’abonnement. Je vous suggère de bien vérifier la date de votre souscription pour ne pas déclarer les mauvaises dépenses.
Les changements à connaître pour la déclaration d’impôts 2022 : mon bilan
Il y a donc plusieurs domaines concernés par les exonérations, les déductions ou encore les crédits d’impôts pour cette déclaration 2022. Je vous rappelle les mesures présentées tout au long de l’article :
- Les 10% de revalorisation quant au barème kilométrique dans le cadre des déplacements professionnels.
- Les 580€ (maximum) d’allocations liées au télétravail qui font l’objet d’une exonération.
- Les déductions appliquées en fonction des dons faits aux associations, qui oscillent entre 65% et 75% et s’apprécient par rapport au montant donné.
- Ce qui concerne le forfait de mobilité durable, selon un seuil maximal de 500 à 600€ par personne.
- L’abattement de 500 000€ sur les plus-values pour les chefs d’entreprise qui, avant un départ à la retraite, vont céder leurs parts.
- Le crédit d’impôts pour l’installation des stations de charge indispensables aux véhicules électriques, supposant un maximum de 75% du prix total et de 300€.
- Le crédits d’impôts accordé pour le premier abonnement à un journal, selon une déduction de 30%.
N’oubliez pas de prendre tous ces éléments en compte. Si vous cumulez certaines éligibilités, la différence s’avérera vraiment intéressante. Et même si une seule d’entre elles vous concerne, il serait dommage de ne pas en profiter.
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